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La Roque d'Autoire


Accessibles par un chemin escarpé à flanc de coteau, les ruines de la roque, traditionnellement dite "château des "Anglais" à l’instar de ces fortifications médiévales semi-troglodytiques des vallées du Lot et du Célé, s’agrippe à la falaise qui domine le vallon du ruisseau d’Autoire.

En 1178, la châtellenie de Saint-Céré dont Autoire, jusque là dépendant du comté d’Auvergne, passe dans les possessions des vicomtes de Turenne. Autoire est à la frontière entre les comtés d'Auvergne et de Toulouse (rappelons que la limite d’Autoire à l’époque est le ruisseau du même non). C'est probablement à cette date que le château commence à être construit par le baron de Castelnau-Gramat, vassal du Comte de Toulouse, sous la forme d'un abri sous roche fortifié accolé à la falaise.

En 1286, le château figure parmi les bourgs et seigneuries cédés par le roi de France au roi d'Angleterre.(voir supra : Histoire du village)

Le château a servi de repaire aux Grandes Compagnies, armées de mercenaires et de routiers à la solde des anglais, qui, durant la guerre de Cent Ans, pillèrent les villes et les campagnes du Quercy
Les « anglais » resteront à Autoire jusqu’en 1378, qu’il quitteront sans que la raison en soit connue ; vraisemblablement le versement d’une rançon, coutume très prisée des Routiers à l’époque.

La roque fût réinvestie en 1379, et en 1399 le château abrite à nouveau 120 soudarts.

C’est certainement aux routiers du XIVéme et XVème siècle que l’on doit l’extension des fortifications et la tour avec un escalier à vis et mâchicoulis contre le logis fortifié.

En 1562, Autoire est occupé par les protestants. Un acte daté du 3 mars 1588 indique que le château a été occupé par une bande protestante commandée par Jean Mollé connu sous le nom de capitaine Vinsou qui se rend au gouverneur de Saint-Céré et à la communauté d'Autoire au bénéfice du vicomte de Turenne.

Pendant la Fronde, en 1647, le vicomte de Turenne, un des chefs de la Fronde, fait restaurer les défenses du château.

En suite le lieu est abandonné. Au XVIIIe siècle, les habitants commencent à piller les pierres du château, puis il est absorbé par les broussailles et passe dans l'oubli.

Le château a été inscrit au titre des monuments historiques le 26 octobre 1925.