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Château de Busqueilles



Cet édifice du XVIIe siècle est inscrit pour partie aux monuments historiques par arrêté du 8 avril 1991 : Façades et toitures ; escalier en vis dans sa tour carrée ; cheminée rocaille en marbre située au rez-de-chaussée de la partie Nord ; cheminée monumentale en pierre située au deuxième étage de la partie Sud .

Le manoir a dû être construit à la fin du XVIe siècle ou au début du XVIIe siècle sur les reste d’une ancienne demeure ayant appartenu à un certain « Belhomme alias Busquelha » (texte de 1487).

Non loin du château de Castelnau, à Prudhomat, se trouve des terrains nommé « lieu dit Busqueille », qui était une seigneurie, et qui appartenait aux « de Sirots », seigneurs de Brusqueille ; C’est vraisemblablement grâce au titre des Sirots , proprétaires aussi du château d'Autoire, que le dit château porte aujourd’hui ce nom. (l’histoire ne dit pas si M. Belhomme (cf plus haut) était aussi propriétaire de cette seigneurie, ce qui lui aurait valu sont surnom)

La batisse a été remanié et mis au goût du jour dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Le manoir est aujourd’hui composé de deux corps de logis reliés par une tour carrée contenant un escalier à vis en pierre.

Le mur, en arrière plan des arcades visibles dans le jardin de la partie droite, est un reste de l’ancienne demeure datant du XVème siècle. A l'époque, la tour n’existait pas encore et une venelle, retrouvée récemment derrière celle-ci, séparait 2 logis.

Le logis sud comprend deux étages au-dessus des caves et présente de vastes ouvertures percées sans doute à la fin du 18e siècle. En contrebas du jardin se trouve une ancienne bretèche (petit avant-corps rectangulaire ou à pans coupés, plaqué en encorbellement sur un mur fortifié), défendant par une ouverture vers le bas, la base de la muraille.

Le logis nord n'a qu'un seul étage ; la toiture est ornée de lucarnes à fronton triangulaire et petites boules.  Les fenêtres du niveau d’habitation sont, comme celles de la partie sud, typiques du 18e siècle avec leur linteau en arc segmentaire
On y découvre également un très joli pigeonnier avec couverture en lauzes caractéristique du Haut Quercy.

 

La maison primitive fut acquise par les Sirot (ou Cirot), famille de la bourgeoisie locale attestée et établie à Autoire dès 1555. Les Sirot appartiennent à la noblesse de robe. Jean de Sirot (1590-1676) et son fils Jacques (1633-1731) ont été conseillers du roi auprès du sénéchal de Martel.

Les de Cirot s’allièrent au 18e siècle aux de Lascazes, originaires de Figeac et seigneurs de Saint Pol, par le mariage de Dame Marguerite de Cirot de Busqueilles. Elle épousa en effet en 1765 dans l’église d’Autoire Pierre-Louis de Lascazes, chevalier de l’Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis. Emprisonnée à Carennac à la Révolution, elle disparut en 1802 (An X).

Les biens que possédaient les de Lascazes, et notamment le château de Busqueilles, passèrent ensuite à la famille d’Araquy d’Envergne puis aux Landes-Delprat au 19e siècle.

La porte d'entrée porte les armoiries des familles Sirot et Lascazes. Cette pierre armoriée a vraisemblablement été sculptée en 1765, au moment de l’alliance des 2 familles. Elle a été retrouvée dans une pièce d’eau du jardin, dans laquelle elle avait été immergée, certainement à la Révolution. Le reste du portail a été démonté plus tard par raison de sécurité, et l’ensemble a été reconstruit au siècle dernier.

Les armoiries représentent les deux écussons accolés des familles Sirot et Lascazes, qu’il faut lire :
- D’or, à la barre d’azur, à la bordure de gueules (partie gauche : Lascazes)
- D’azur, au pélican nourrissant ses petits, le tout d’or ; au chef cousu de gueules chargé d’un croissant accosté de deux étoiles d’or (partie droite : Sirot))
Les deux écus sont surmontés d’une couronne de Comte (partie gauche manquante), et sont entourés d’une ornementation formant cordon, à l’extrémité duquel se trouve la croix de Chevalier de Saint-Louis. Le tout placé dans un cartouche.